Principales définitions concernant Natura 2000
Directive :
catégorie de texte communautaire prévue par l'Article 249 (ex-Article 189) du Traité instituant la Communauté européenne (Traité signé à Rome le 25 mars 1957) : "la Directive lie tout État membre destinataire quant au résultat à atteindre, tout en laissant aux instances nationales la compétence quant à la forme et aux moyens".Elle nécessite de la part des États concernés une "transposition" dans leurs textes nationaux. La transposition des Directives "Oiseaux" et "Habitats" a été effectuée à travers notamment les Articles L.414-1 à L.414-7 et les Articles R.414-1 à R.414-24 du Code de l'Environnement.
Directive "Habitats, faune, flore" :
appellation courante de la Directive 92/43/CEE du Conseil des Communautés Européennes du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. Ce texte sert de fondation juridique au réseau Natura 2000. Il prévoit notamment la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC), ainsi que la protection d’espèces sur l’ensemble du territoire métropolitain.Directive "Oiseaux" :
directive 79/409/CE du Conseil des Communautés Européennes du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Elle prévoit notamment la désignation de Zones de Protection Spéciale (ZPS).Document d'objectifs (DOCOB) :
il définit, pour chaque site Natura 2000, les orientations de gestion et de conservation, les modalités de leur mise en oeuvre et les dispositions financières d'accompagnement. Il est approuvé par le Préfet après validation du Comité de Pilotage Natura 2000 (Articles L.414-2 du Code de l'Environnement et R.414-9 et suivants du Code de l'Environnement).Réseau Natura 2000 :
réseau écologique européen de sites naturels. Son objectif principal est d’assurer le maintien des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire dans un état de conservation favorable, voire leur rétablissement lorsqu’ils sont dégradés, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales, dans une logique de développement durable. Cet objectif peut requérir le maintien, voire l’encouragement, d’activités humaines adaptées. Il est composé des Zones de Protection Spéciale (ZPS) et des Zones Spéciales de Conservation (ZSC).Site d'Importance Communautaire (SIC) :
site sélectionné pour intégrer le réseau Natura 2000 à partir des propositions des États membres (pSIC) à l'issue des séminaires biogéographiques et des réunions bilatérales avec la Commission européenne. La liste des SIC est arrêtée par la Commission européenne après avis conforme du Comité "Habitats" (composé de représentants des États membres et présidé par un représentant de la Commission).Zones Spéciales de Conservation (ZSC) :
zones constitutives du réseau Natura 2000 désignées par arrêtés ministériels en application de la directive "Habitats, faune, flore" (hors oiseaux) figurant dans l'Arrêté du 16 novembre 2001 modifié.Zones de Protection Spéciale (ZPS) :
sites sélectionnés par la France au titre de la directive « Oiseaux » dans l’objectif de mettre en place des mesures de protection des oiseaux et de leurs habitats. La désignation des ZPS s’appuie généralement sur les Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO), fruit d’une enquête scientifique de terrain validée par les Directions régionales de l’environnement (DIREN). La transcription en droit français des Zones de Protection Spéciale (ZPS) se fait par parution d’un arrêté de désignation au Journal Officiel, puis notification du site à la commission européenne.Glossaire technique
- A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M -
- N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z -
Abroutissement :
action (par les animaux domestiques ou sauvages) de brouter les bourgeons, les jeunes pousses, les rameaux et les feuilles des végétaux ligneux.Accrue :
terrain gagné spontanément par la forêt par suite de l’abandon de son utilisation précédente.Accrus :
peuplements forestiers, souvent clairs et irréguliers, qui ont colonisé naturellement des accrues.Acidiphile (ou acidophile) :
qualifie une espèce végétale qui se développe le mieux en milieu acide, par exemple Châtaignier, Pin maritime, Bruyères.Acidocline (ou acidicline) :
se dit d’une espèce ou d’un habitat naturel qui recherche un sol légèrement acide.Affouage :
dans une forêt communale, il s’agit du bois accordé dans certaines conditions, aux habitants de la commune, pour les besoins du foyer (principalement bois de chauffage).
Agrosystème :
unité de milieu exploitée par l’homme pour la production végétale ou animale.Aménagement forestier :
étude et document sur lesquels s’appuie la gestion durable d’une forêt ; à partir d’une analyse approfondie du milieu naturel et du contexte économique et social, l’aménagement fixe les objectifs à long terme et détermine l’ensemble des interventions souhaitables (coupes, travaux,…) pendant une durée de 10 à 25 ans, à l’issue de laquelle il fera place à un nouvel aménagement.Amphibie :
qualifie un végétal ou désigne ce végétal lui-même, lorsqu’il est capable de prospérer aussi bien sur terre ferme que dans l’eau. Cette dualité de milieux de vie s’accompagne généralement de modifications morphologiques nettement perceptibles.Andains :
alignement de végétaux coupés ou déracinés, rassemblés en cordon sur le terrain.Annellation :
opération qui consiste à pratiquer des incisions plus ou moins continues en périphérie d’un tronc d’arbre (ou d’une branche) dans l’écorce, le liber et parfois le bois, en vue d’entraîner la mort de l’arbre ou d’en diminuer la vigueur.Anthropisé :
se dit d'un milieu que l'homme a modifié, volontairement ou non, au point que son fonctionnement écologique dépend en partie de la présence humaine.Anthropophile :
se dit d’un animal et d’une plante qui trouve, au contact de l’homme ou au sein de son milieu de vie, des conditions favorables à son développement.Aphanomycose :
maladie communément appelée "peste des écrevisses" qui est fatale à l’Écrevisse à pieds blancs.
Aquifère :
réservoir d’eau souterrain.Assec :
période durant laquelle un plan d'eau est totalement vide, soit de manière volontaire soit consécutivement à un défaut d'alimentation en eau. En Sologne la pratique traditionnelle consistait à mettre temporairement en culture les étangs en assec (avoine très souvent).Association :
unité fondamentale de la phytosociologie, définie comme un groupement de plantes aux exigences écologiques voisines, organisé dans l’espace, désigné d’après le nom de l’espèce dominante (ex. : Androsacetum alpinae).Auto-épuration :
ensemble de processus biologiques (dégradations, consommation de la matière organique, photosynthèse, respiration animale et végétale, etc.), chimiques (oxydoréduction, etc.), physique (dilution, dispersion, absorption, etc.) qui permettent à un milieu naturel pollué de retrouver son état de pureté originelle sans intervention extérieure. Les organismes vivants (bactéries, champignons, algues, etc.) jouent un rôle essentiel dans ce processus. L’efficacité augmente avec la température et le temps de séjour. La capacité d’auto-épuration d’un écosystème varie avec de nombreux facteurs. Elle peut être inhibée par la présence de toxiques notamment.Balivage :
opération d’amélioration d’un taillis simple, ou d’un taillis sous futaie (TSF) pauvre en réserves (gros arbres), consistant à choisir et marquer des jeunes arbres d’avenir (baliveaux) puis à éduquer en vue de leur faire produire du bois d’oeuvre de qualité.Basophile :
qualifie une espèce végétale qui se développe le mieux en milieu légèrement alcalin, donc en général dans nos régions sur calcaire, craie ou marne.Bille :
pièce de bois de toute la grosseur du tronc, destinée à être équarrie et débitée.Biocénose :
groupements d’êtres vivants (plantes, animaux), vivant dans des conditions de milieu déterminées et unis par des liens d’interdépendance.Bioclimat :
ensemble des conditions climatiques qui exercent une influence sur le comportement des plantes et des organismes végétaux dans leur ensemble.Biodiversité :
diversité du génome, des espèces, des populations et des écosystèmes, considérée à l’échelle locale, régionale ou mondiale.Biomasse :
masse totale de matière vivante, animale et végétale, présente dans un biotope délimité, à un moment donné.Biotope :
ensemble des facteurs physico-chimiques caractérisant un écosystème ou une station.Bio-indicateur :
organisme ou ensemble d'organismes capable de traduire de façon directe et évidente des modifications qualitatives ou quantitatives de son écosystème (NB : une espèce n'est pas indicatrice a priori et son indication n'a pas la même valeur partout).Bois d'oeuvre :
bois provenant des grands arbres de bonne qualité, destiné à produire du tranchage, du déroulage, du sciage ou des merrains.Calcicole :
qui se plait en terrain calcaireChablis :
arbre (ou ensemble d'arbres) renversé, déraciné ou cassé par suite d'un accident le plus souvent climatique ou parfois dû à une mauvaise exploitation.Classe :
unité taxonomique (ex. : monocotylédones) ou syntaxonomique (ex. : Thlaspietea rotundifolii), regroupant plusieurs ordres.Climax :
état d’un écosystème ayant atteint un stade d’équilibre relativement stable (du moins à l’échelle humaine), conditionné par les seuls facteurs climatiques et édaphiques. Autrefois, le climax était considéré comme un aboutissement dans l’évolution d’un écosystème vers un état stable. Les milieux étant dorénavant considérés en évolution constante, la stabilité n’est plus envisagée que de façon relative et on parle plus volontiers de pseudoclimax.Coalescents :
se dit de deux organes soudés entre eux.Coévolution :
il y a coévolution entre deux espèces si l’histoire évolutive de l’une ne s’explique qu’à travers celle de l’autre.Communauté :
ensemble structuré et homogène d’organismes vivants évoluant dans un milieu (habitat) donné et à un moment donné.
Crassulescente :
se dit d’une plante à feuilles charnues, pulpeuses qui permettent le stockage de l’eau et la vie en milieu aride. Ces plantes sont appelées plus communément « plantes grasses ».
Débardage :
acheminement des bois exploités depuis leur lieu d’abattage jusqu’à une place de dépôt, accessible aux camions qui effectueront le transport jusqu’au lieu de transformation.Dépressage :
opération consistant à desserrer, à réduire la densité des semis ou des plants pour augmenter la croissance et la vigueur du jeune peuplement ; les dépressages permettent encore de doser le mélange des essences.Desserte forestière :
ensemble de la voirie forestière : elle comprend les routes forestières accessibles aux grumiers ainsi que l’ensemble des pistes de débardage.Dévitalisation :
opération consistant à faire mourir un arbre ou arbuste sur pied ou une souche.Diaspore :
organe de dissémination d'un végétal (graine, fruit, bourgeon, …).Distribution (aire de) :
territoire actuel comprenant l’ensemble des localités où se rencontre une espèce. Dynamique de la végétation : en un lieu et sur une surface donnés, modification dans le temps de la composition floristique et de la structure de la végétation. Selon que ces modifications rapprochent ou éloignent la végétation du climax, l’évolution est dite progressive ou régressive.Drageon :
rejet naissant à partir d'un bourgeon situé sur une racine ou une tige souterraine.Écosystémique :
qui relève des écosystèmes et de leur fonctionnement.Écosystème :
subdivision élémentaire de la biosphère constituée d’un réseau trophique et du biotope où il se déploie.Édaphique :
relatif aux relations entre les êtres vivants et leur substrat (sol principalement, vase et roche accessoirement).Élagage :
suppression de branches sur un arbre.Émergence (syn : éclosion) :
1. en botanique : apparition du bourgeon, de la fleur.
2. en entomologie : sortie d’un insecte adulte de l’enveloppe nymphale.
3. en zoologie : sortie de l’animal de l’oeuf.
Émondage :
(du V. émonder) coupe ou suppression des branches latérales d’un arbre. Pratique ancienne attestée fin XIIème siècle destinée soit à produire un fourrage vert (frêne, orme) voire "à faire pousser les arbres plus droits" !Endémique :
se dit d’une espèce ou d’une variété propre à une région géographique particulière.Envahissante :
se dit d'une espèce (généralement introduite) qui après être restée discrète et localisée à quelques espaces restreints se développe et s'étend fortement, formant des populations importantes et menaçant les espèces spontanées. (Le terme anglais "invasive" est à éviter).Espèce :
unité fondamentale de la classification, consistant en une population (ou une série de populations) d’organismes étroitement apparentés et similaires. Chez les organismes se reproduisant sexuellement, il s’agit alors d’une population ou d’une série de populations d’organismes qui se croisent entre eux sans difficulté dans lesconditions naturelles, mais non avec les membres des autres espèces.
Espèce d’intérêt communautaire (définition juridique) :
espèce en danger ou vulnérable ou rare ou endémique (c’est-à-dire propres à un territoire bien délimité ou à un habitat spécifique) énumérée : - soit à l’annexe II de la directive « Habitats, faune, flore » et pour lesquelles doivent être désignées des Zones Spéciales de Conservation, - soit aux annexes IV ou V de la Directive « Habitats, faune, flore » et pour lesquelles des mesures de protection doivent être mises en place sur l’ensemble du territoire.Espèce ou habitat d’intérêt communautaire prioritaire :
habitat ou espèce en danger de disparition sur le territoire européen des Etats membres. l’Union européenne porte une responsabilité particulière à leur conservation, compte tenu de la part de leur aire de répartition comprise en Europe (signalé par un * dans les annexes I et II de la Directive « Habitats, faune, flore »).Etat de conservation :
maintenir ou restaurer un état de conservation favorable pour les espèces et les habitats d’intérêt communautaire est l’objectif de la directive « Habitats, faune, flore ». L’état de conservation est défini en fonction de l’aire de répartition, de la surface occupée, des effectifs des espèces et du bon fonctionnement des habitats. L’état de conservation peut être favorable, pauvre ou mauvais.Etat de conservation favorable :
une espèce ou un habitat est dans un état de conservation favorable lorsqu’elle/il prospère et a de bonnes chances de continuer à prospérer à l’avenir.Étiage :
niveau de débit le plus faible atteint par un cours d’eau au cours du cycle annuel.Étrépage :
méthode de gestion de certains milieux consistant à enlever la végétation aérienne ainsi que l’humus (décapage) afin de reconstituer les groupements pionniers de la colonisation végétale.Eutrophe :
eau, sol ou milieu riche en sels nutritifs (en particulier nitrates et phosphates).Eutrophisation :
accumulation d'éléments nutritifs dans le sol, l'eau ou un milieu (voir rudéralisation).Évapotranspiration :
somme des flux de vapeur d’eau provenant d’une part de l’évaporation de l’eau des sols, des eaux de surface et de la végétation mouillée, d’autre part de la transpiration des végétaux.Exuvie :
ancienne "peau" rejetée lors du phénomène de mue, par les insectes et leurs apparentés de la famille des arthropodes. Il s’agit en fait de la vieille cuticule en partie digérée, fendue au niveau du dos en arrière de la tête.Fagot :
brassée de bois de feu de petite section liés en faisceau.Faucardage :
méthode de gestion des milieux humides consistant à faucher sous l’eau, de manière manuelle ou mécanique grâce à des bateaux dits faucardeurs, les végétaux aquatiques encombrant les rivières, les fossés d’assainissement, les canaux et les étangs.Fenaison :
méthode de gestion des prairies consistant à récolter les foins (en France, aux alentours du 15 juin). Le foin est l’herbe des prairies qui a été fauchée et séchée sur place et qui servira de nourriture au bétail durant l’hiver.Feutrage :
matière organique mélangée aux tiges des graminées, qui forme un enchevêtrement.Formation végétale :
végétation de physionomie relativement homogène, due à la dominance d’une ou de plusieurs forme(s)biologique(s).
Futaie :
peuplement, ensemble d’arbres, issus de semis (naturels ou artificiels). La futaie sur souche est issue d’un taillis que l’on a laissé vieillir. Le plus souvent il s’agit de taillis dit « fureté » méthode très employée localement.La futaie régulière est un exemple de structure de peuplement forestier dans laquelle tous les arbres ont sensiblement le même âge, le même diamètre et la même hauteur.
Une autre structure connue est la futaie irrégulière ; dans ce cas le peuplement est composé d’arbres d’âge différent. Elle peut être par bouquets et parquets c’est à dire que sur une parcelle donnée il y juxtaposition de zones dans lesquelles les arbres ont tous le même âge ; ramenées à la parcelle toutes ces zones ont un âge différent.
Gélifraction :
eau gelée qui fait éclater la roche.Genre :
unité taxonomique rassemblant des espèces voisines, désignées par un même nom.Gouille :
flaque, creux remplis d'eauGrattis :
indice de présence du Lapin de garenne. Il gratte la terre et la met à nu principalement aux limites de son territoire et dépose souvent des crottes à côté.
Groupe (amélioration, régénération) :
ensemble d’unités de gestion, parcelles ou sous parcelles (pas nécessairement contiguës), regroupées parl’aménagement forestier pour être soumises à des opérations sylvicoles semblables.
Un groupe d’amélioration est un groupe d’unités de gestion traitées en futaie régulière sur lesquelles il est prévu des opérations d’amélioration (éclaircies, hygiène).
Groupement végétal :
végétation de physionomie relativement homogène, due à la dominance d’une ou de plusieurs forme(s) biologique(s).Habitat :
cadre écologique dans lequel vit une espèce, un organisme ou un groupe d’espèces.Habitat d’espèce :
un habitat d’espèce correspond au milieu de vie de l’espèce (zone de reproduction, zone d’alimentation, zone de chasse ...). Il peut comprendre plusieurs habitats naturels.Habitat naturel d’intérêt communautaire :
un habitat naturel d’intérêt communautaire est un habitat naturel, terrestre ou aquatique, en danger ou ayant une aire de répartition réduite ou constituant un exemple remarquable de caractéristiques propres à une ou plusieurs des neuf régions biogéographiques et pour lequel doit être désignée une Zone Spéciale de Conservation.Habitat naturel ou semi-naturel :
un habitat naturel ou semi-naturel est un milieu qui réunit les conditions physiques et biologiques nécessaires à l’existence d’une espèce (ou d’un groupe d’espèces) animale(s) ou végétale(s).Héliophile :
espèce végétale dont l'activité photosynthétique est maximale en pleine lumière et qui ne peut donc se développer de manière optimale que dans cette condition. Espèce animale recherchant les lieux ensoleillés.Hémicryptophyte :
plante vivace dont les bourgeons se situent au niveau du sol et persistent en hiver.Humiques :
adjectif relatif à un sol constitué d'argile et d'humus
Hydromorphe :
qualifie un sol engorgé par l'eau de façon périodique ou permanente.Hygrophile :
se dit d’une espèce demandant à être abondamment et régulièrement alimentée en eau.Hygrosciaphile :
se dit d'un organisme (animal/végétal) qui recherche l'humidité et préfère les lieux ombragésImpluvium :
aire d’un bassin versant dans laquelle les précipitations contribuent à l’alimentation d’une nappe, soit directement par infiltration, soit indirectement par ruissellement et infiltration.L
Lithosol : Sol squelettique
Marnage :
variation de niveau d'un plan d'eau. Le marnage peut être naturel quand il est lié au régime des précipitations, à l'évaporation…. Il peut être également géré de manière artificielle par des vannages et retenues d'eau.Martelage :
opération consistant à désigner avant une coupe des arbres à exploiter par marquage, soit des arbres à couper (le plus souvent à l’aide d’un «marteau forestier »), soit des arbres à conserver.Mésohygrophile :
se dit d’une espèce ou d’un habitat naturel qui se développe préférentiellement sur des sols moyennement humides.Mésophile :
organisme ou habitat qui se satisfait des conditions moyennes de températures et d'humidité du sol, lequel ne doit être ni trop sec ni trop humide.Mésotrophe :
qualifie un milieu dont la teneur en éléments nutritifs est moyenne et permet une bonne activité biologique. En botanique, se dit d’une espèce végétale qui s’accommode de conditions moyennes en matière de ressources nutritives.Mésoxérophile :
se dit d’une plante ou d'un habitat se développant dans les milieux peu humides à secs.Minérotrophe :
type d’une tourbière alimentée, en plus des eaux de pluie, par des eaux ayant été précédemment en contact avec les sols environnants (source ou ruissellement).Neutrophile :
qualifie une espèce végétale qui se développe le mieux en milieu neutre (aux environs de pH 7).Niche écologique :
concept situant la place et le rôle d’une espèce dans un écosystème (c’est-à-dire à la fois son habitat, son régime alimentaire, ses rythmes d’activité, ses relations avec les autres espèces).Occurrence :
fréquence d’apparitionOligomésotrophe :
situation intermédiaire entre le contexte oligotrophe et le contexte mésotrophe (voir ces termes).Oligotrophe :
qualifie un milieu très pauvre en éléments nutritifs et ne permettant qu’une activité biologique réduite. En botanique, se dit d’une espèce végétale qui s’accommode fort bien d’un milieu très pauvre.Ombrotrophe :
type de tourbière alimentée uniquement par les eaux météoriques (pluie, neige, brume).Ombrotrophisation :
processus d’évolution d’une tourbière alimentée par les eaux de précipitations (pluie, neige, brouillard).Ordre :
unité taxonomique regroupant plusieurs familles (ex. : rosales) ; unité syntaxonomique regroupant plusieurs alliances (ex. : Androsacetalia alpinae). Phanérogame : grande division systématique rassemblant les plantes à fleurs.Ovipositeur :
chez les femelles de certaines espèces d’insectes, organe de ponte porté à l’extrémité de l’abdomen.Pédoncule :
portion de tige ou de rameau supportant une fleur ou un fruit.
Perturbation :
au sens de la Directive « Habitats », concerne les espèces de l’Annexe II seules. Ce terme intéresse ici les seules activités humaines permanentes ou périodiques qui s’exercent sur un site Natura 2000, du fait d’exploitants à titre professionnel ou d’usagers à titre récréatifs et susceptibles d’avoir des effets sur les populations animales ou végétales présentes.Peuplement forestier :
ensemble des végétaux ligneux (arbustes et arbrisseaux exclus) croissant sur une surface déterminée.
Phanérogames :
plantes vasculaires qui possèdent des racines, tiges et feuilles et dotées d’une reproduction sexuée par l’intermédiaire de leurs fleurs et graines.Physionomie :
aspect général d’une végétation. Phytosociologie : étude des tendances naturelles que manifestent des individus d’espèces différentes à cohabiter dans une communauté végétale ou au contraire à s’en exclure.Phytosociologie :
étude des tendances naturelles que manifestent des individus d’espèces végétales différentes à cohabiter dans une communauté végétale ou au contraire à s’en exclureProfilage des berges :
rectification du profil (modelé des pentes généralement avec des inclinaisons douces ou variées) des berges d’un cours d’eau ou d’un point d’eau.
Prolifération :
développement subit d'une espèce ou extension rapide d'une population d'une même espèce. Cette évolution est généralement liée à la modification d'un ou plusieurs facteurs écologiques.Propositions de Sites d’Importance Communautaire (pSIC) :
sites proposés par chaque Etat membre à la Commission européenne pour intégrer le réseau Natura 2000 en application de la directive "Habitats, faune, flore".Puits artésien :
puits ou forage exploitant une nappe captive dont la surface piézométrique se trouve au-dessus du sol, et qui fournit donc de l’eau naturellement jaillissante.Recalibrage :
intervention sur une rivière consistant à reprendre en totalité le lit et les berges du cours d’eau dans l’objectif prioritaire d’augmenter la capacité hydraulique du tronçon. Tout recalibrage induit des modifications hydrauliques y compris hors de la section concernée par les travaux.Régime forestier :
ensemble des lois et règlements appliqués à la gestion forestière « publique » (forêts de l’Etat et des collectivités) pour assurer leur conservation dans l’intérêt général.Région biogéographique :
région géographique et climatique qui peut s’étendre sur le territoire de plusieurs Etats membres et qui présente des conditions écologiques relativement homogènes avec des caractéristiques communes. L’Union Européenne à 25 membres compte sept régions biogéographiques : Alpine ; Atlantique ; Boréale ; Continentale ; Macaronésienne ; Méditerranéenne ; Pannonique. L’intégration future de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Union Européenne rajoutera deux nouvelles régions : Steppique et Littoraux de la mer Noire.La France est concernée par quatre de ces régions : Alpine, Atlantique, Continentale, Méditerranéenne.
Résans :
(terme local) source ou suintement à flanc de versant ou pied de versant définissant une zone très humide voire marécageuse, parcourue temporairement de petits ruisselets.Rhizome :
tige souterraine, souvent renflée, qui constitue l'organe de persistance d'un certain nombre de plantes herbacées vivaces.Rhizomateuse :
adjectif de rhizome.Ripisylve :
formations végétales ligneuses qui se développent sur le bord des cours d’eau ou des plans d’eau, à l'interface entre l’eau et la terre. Elles sont constituées de peuplements particuliers liés à la présence d’eau pendant des périodes plus ou moins longues (Saules, Aulnes, Frênes, Ormes, …). La ripisylve forme généralement un cordon étroit alors que la forêt alluviale est beaucoup plus étendue.Rudérale :
(littéralement qui croît dans les décombres) se dit d'une plante qui préfère les sols riches en éléments nutritifs (nitrates, phosphates…).
Rudéralisation :
dégradation d’un milieu ou d'un sol sous l’influence humaine (par apport direct ou indirect d’azote surtout), favorable aux plantes rudérales : orties, ronces…et défavorable à la flore et à la faune originelles.
Saproxylique :
se dit d’une espèce qui dépend de la décomposition du bois pour au moins une étape de son cycle de développement (la disparition des vieux arbres à cavités est la première cause de raréfaction de ces espèces).Saproxylophage :
qui se nourrit du bois en décomposition.Scarification :
opération qui consiste à ameublir (en les griffant) les horizons superficiels du sol, à diverses fins (en général le décompacter, l'aérer, favoriser le retour de la vie du sol).Série forestière :
ensemble d’unités de gestion regroupées pour former une unité d’objectif, et généralement, une unité de traitement.Sites d’Importance Communautaire (SIC) :
sites sélectionnés, sur la base des propositions des Etats membres, par la Commission Européenne pour intégrer le réseau Natura 2000 en application de la directive "Habitats, faune, flore". La liste nominative de ces sites est arrêtée par la Commission Européenne pour chaque région biogéographique. Ces sites sont ensuite désignés en Zones Spéciales de Conservation (ZSC) par arrêtés ministériels.Sol brun :
sol caractérisé par un lessivage nul ou très faible des argiles et du fer, toujours décarbonaté dans les horizons supérieurs.Solifluxion :
mouvement superficiel du sol. Glissement des couches argileuses ou marneuses imbibées d'eau et devenues plastiques et mobiles. La masse s'arrache plus ou moins nettement du versant. Elle crée de petits gradins discontinus sur les versants ou si le matériel est moins fluable, de véritables niches d'arrachement de plusieurs mètres. Si les pluies sont très abondantes, le glissement peut affecter plusieurs millions de m3 cubes de terrains.Station :
etendue de terrain, de superficie variable, homogène dans ses conditions physiques et biologiques (mésoclimat, topographie, composition floristique et structure de la végétation spontanée). Adj. Stationnel.Stolonifère :
se dit de plantes munies de stolons (rejets rampants et radicants qui naissent à la base d’une tige et servent à la multiplication de la plante).Syntaxon :
groupement végétal identifié, quel que soit son rang dans la classification phytosociologique.Systématique :
Classification des êtres vivants selon un système hiérarchisé en fonction de critères variés parmi lesquels les affinités morphologiques, et surtout génétiques, sont prépondérantes. La classification hiérarchique traditionnelle s’organise depuis le niveau supérieur vers le taxon de base dans l’ordre suivant : règne, embranchement, classe, ordre, famille, genre, espèce.Sylvofaciès :
physionomie prise par un même type de station lorsque la sylviculture qui y est pratiquée éloigne son peuplement du climaxTaillis :
type de peuplement constitué d’une ensemble de tiges de même âge, issues de rejets de souches et groupées en cépées sur chaque souche.
Taxon :
unité quelconque (famille, genre, espèce, etc.) de la classification zoologique ou botanique.Têtard (terme local : Têteau) :
arbre écimé et taillé de manière à favoriser le développement de repousses supérieures. Traitement appliqué de manière traditionnelle aux saules arborescents, aux chênes, au charme, au châtaignier voire au frêne et plus rarement aux bouleaux. Pratique ancienne attestée à partir du XIIIème siècle. Cette taille a probablement plusieurs origines : baux ruraux réservant le tronc pour le propriétaire et les branches au bailleur (coupe de bois de fagot tous les 9 ans), moyen de développer des arbres sans faire trop d'ombre sur les cultures voisines, prolongement de la durée de vie (Saule blanc). En Berry, la taille laisse traditionnellement subsister une branche tire-sève. Ce n'est pas le cas en Blésois ou dans l'Orléanais.Technique d'usure :
méthode permettant d’épuiser et de faire mourir un sujet ligneux sur pied ou une souche sans recours aux produits chimiques (des techniques différentes peuvent s'appliquer aux plantes herbacées).Thermoatlantique :
se dit de végétaux (ou d'animaux) qui se répartissent en fonction de conditions climatiques bien arrosées, relativement chaudes en été et plutôt douces en hiver (Portugal, Nord-Ouest de l'Espagne, Sud-Ouest de la France).Thermocline :
zone de discontinuité entre deux masses d’eau (ou d'air) de température différente.Thermophile :
se dit d’une plante qui croit de préférence dans des sites chauds et ensoleillés.Thérophyte :
plante annuelle passant la mauvaise saison sous forme de graines.Tourbière, milieu tourbeux :
une tourbière est une zone humide qui se caractérise, en premier lieu, par un sol saturé en permanence d'une eau stagnante ou très peu mobile. Cette eau prive de l'oxygène nécessaire à leur métabolisme les micro-organismes (bactéries et champignons) responsables de la décomposition et du recyclage de la matière organique. Dans ces conditions asphyxiantes (anaérobiose), la litière végétale ne se minéralise que très lentement et très partiellement. Elle s'accumule alors, progressivement, formant un dépôt de matière organique mal ou non décomposée : la tourbe.La formation et le maintien d'une tourbière sont subordonnés à un bilan hydrique excédentaire. Les apports d'eau (précipitations sous forme de pluie et de neige, ruissellement) doivent en effet être supérieurs aux pertes par évapotranspiration, écoulement, drainage naturel ou artificiel. La topographie joue donc un rôle important (zones d’accumulation ou de stagnation de l’eau).
On distingue deux modes d'alimentation en eau :
- minérotrophe (ou géotrophe) : la tourbière est alimentée latéralement par l’eau de ruissellement. Cette eau qui a été en contact avec le substrat s'est donc chargée en éléments minéraux.
- ombrotrophe : le milieu est alimenté exclusivement par de l'eau d'origine météorique (pluie, neige) extrêmement pauvre en minéraux.
Après assèchement naturel ou artificiel ; la tourbe asséchée en surface, aérée, se minéralise et devient friable. Le milieu peut alors évoluer vers une lande puis une forêt.
Traitement sylvicole :
il caractérise la nature et l’organisation sylvicoles dans une unité de gestion (ou dans une série). Il conduit l’évolution de la structure du peuplement forestier.Trophique :
qui se rapporte à la nutrition. Un réseau trophique est un assemblage d’espèces réunies par leurs relations de mangeur à mangé.Turfigenèse :
processus d’élaboration de la tourbe à partir de végétaux (sphaignes, bryophytes et plantes herbacées).Typicité :
critère évalué par comparaison à la définition d’un type d’habitat naturel ou habitat d’espèce au sein des cahiers d’habitats de référence.Vide :
dans un aménagement forestier, terme désignant toute surface où le couvert forestier occupe moins de 10% de la surface . Les landes et garrigues sont assimilées à des vides. Idem pour les pelouses et les zones rocheuses d’altitude.Xérophile :
qui aime les endroits secs ou arides.Xérothermique :
biologiquement sec.Xylophage :
se dit d’un insecte, d’un champignon qui peut s’attaquer au bois et le consommer.