Le site Zone de Protection Spéciale (Directive Oiseaux) « Cirque de Gavarnie » est situé dans le département des Hautes-Pyrénées, dans le canton de Luz Saint-Sauveur également appelé « Pays Toy », situé dans l’arrondissement d’Argelès-Gazost.
Quasi exclusivement situé sur la rive gauche du gave de Gavarnie, il se trouve au sud du département et s’étend sur le territoire administratif de deux communes : Gavarnie et Gèdre.
L'intégralité du site est situé sur la commune de Gavarnie-Gèdre. Les 9 285 ha du site se répartissent de 1194 m d’altitude dans la partie la plus basse (au niveau d'Ayrues) à 3 298 m pour la partie la plus haute (Pic du Vignemale). Les milieux présents se répartissent donc de l'étage montagnard à l'étage nival. L'altitude moyenne du site est relativement importante, la majeure partie de la surface du site se situant entre 1 600 et 2 500 m (plus de 50 % entre 1 900 et 2 400 m). Le périmètre du site s’étend de la vallée d’Aspé au Cirque de Gavarnie en passant par les vallée d’Ossoue et des Espécières.
Cette zone de haute montagne se compose de quelques massifs forestiers dans les parties inférieures, et de vastes territoires de milieux ouverts. Parmi les milieux ouverts, les pelouses d'altitude et les prairies de fauche jouent un rôle fonctionnel essentiel en contribuant à l'alimentation de nombreuses espèces d'oiseaux. Le site dispose également de falaises dont certaines sont d'un grand intérêt pour la nidification des oiseaux : rapaces, crave à bec rouge. Le site repose en grande partie sur des sols calcaires, parfois des roches siliceuses plus anciennes au niveau des sommets. La plupart des vallons et les plateaux suspendus du site ont été creusés par des langues glaciaires, dont certaines subsistent, aux altitudes les plus élevées.
Le site ZPS « Cirque de Gavarnie » accueille la nidification régulière de 8 espèces d’oiseaux de l'annexe 1, avec notamment trois espèces de rapaces rupestres.
Pour le Gypaète barbu et le Faucon pèlerin, deux couples s'y reproduisent. Pour l'Aigle royal, un couple s'y reproduit, et un second couple nichant à l'extérieur utilise le site pour s'y alimenter. Le Circaète-Jean-le-blanc niche aussi à l'extérieur du site mais vient y chasser régulièrement en période de reproduction. La nidification de la Chouette de Tengmalm et du Pic noir est irrégulière. Le Col de Boucharo constitue un site de migration d'importance moyenne à l'échelle du massif des Pyrénées. Il est avant tout remarquable pour le passage de Grues cendrées.
Le diagnostic réalisé en 2005 a montré que la présence du Grand-duc d'Europe était occasionnelle et anecdotique sur le site. Cette espèce n'a donc pas été reprise dans la proposition de zone de protection spéciale étendue.
Au total ce sont 12 espèces de l'annexe 1 qui utilisent fréquemment le site.
Cette zone de haute montagne se compose de quelques massifs forestiers dans les parties inférieures, et de vastes territoires de milieux ouverts. Parmi les milieux ouverts, les pelouses d'altitude et les prairies de fauche jouent un rôle fonctionnel essentiel en contribuant à l'alimentation de nombreuses espèces d'oiseaux.
Le site dispose également de falaises dont certaines sont d'un grand intérêt pour la nidification des oiseaux : rapaces, crave à bec rouge.
Enjeux
La conservation des espèces passe par le maintien de leurs performances démographiques (taux de reproduction, taux de survie) mais aussi par le maintien de la qualité des habitats, tant pour conserver une abondance locale satisfaisante que pour permettre à ces espèces de trouver sur place toutes les composantes de leur biotope leur permettant de se reproduire, se déplacer, s’alimenter, se protéger du froid et des prédateurs.
Aussi, les enjeux de ce DOCOB visent-ils à l'amélioration ou au maintien :
- de la valeur des paramètres démographiques : succès de reproduction, taux de survie et abondance
- des capacités d'accueil du site : disponibilités en ressources trophiques et en sites de reproduction ou de nidification, permettant d’assurer l’ensemble du cycle reproducteur à l’abri des intempéries et des prédateurs.
Quatre enjeux majeurs, liés aux interactions entre les milieux, les espèces et les activités, ont pu être mis en évidence sur le site ZPS « Cirque de Gavarnie » :
- le premier enjeu concerne le
maintien des milieux ouverts à forte valeur patrimoniale
afin de lutter contre les dynamiques de fermeture et d’uniformisation du paysage. Cet enjeu majeur souligne la nécessité de soutenir l’activité agricole et pastorale sur l’ensemble du massif où la valeur économique et humaine comme le patrimoine naturel dépendent entièrement de l’activité pastorale.
- la diversité des habitats naturels rencontrés sur le site se traduit également du point de vue des espèces et le
maintien de la qualité des sites vitaux des espèces prioritaires et remarquables du site
semble une priorité. La connaissance fine de ces espèces, des effectifs et des conditions écologiques dans lesquelles elles se maintiennent permettra d’assurer leur prise en compte dans les actions de gestion en s’assurant de leur maintien à long terme.
- l’observation de
dégradations ponctuelles sur des milieux naturels remarquables
correspond à des cicatrices associées au pâturage ou à une gestion forestière liée aux risques naturels (héritage RTM). La mise en œuvre d’actions de restauration - amélioration pourra faire évoluer des milieux afin d’améliorer les habitats des espèces prioritaires.
- un dernier enjeu concerne la
gestion de la fréquentation
afin de partager, au mieux, l’utilisation de ce territoire entre tous les usagers pratiquant le site, notamment les éleveurs et les visiteurs, touristes ou pratiquants d’activités de sports et de loisirs. Un partage de l’information est l’élément indispensable afin de conserver la dynamique initiée lors de la mise en place de la démarche Natura 2000 et afin de réduire l’impact des différentes activités sur le patrimoine naturel de la zone de protection spéciale.
Les échanges sur ces différents enjeux ont abouti à des propositions d’actions variées, allant du suivi d’habitat à la réalisation d’aménagements pastoraux, d’infrastructures, … en passant par la sensibilisation et l’information. Résumées au sein de « fiches actions », ces différentes mesures peuvent ainsi avoir une portée locale ou beaucoup plus globale