Caractéristiques
Le site « Pic Long-Campbielh » est un site de 8174 hectares caractéristique de la haute montagne siliceuse et sédimentaire pyrénéenne, qui s’étage de 1000 à 3173 mètres d'altitude sur les communes de Gavarnie-Gèdre, Luz-Saint-Sauveur et Aragnouet. La forte diversité et la complexité géologique, les pentes et les expositions variées ainsi que la longue histoire d’occupation humaine du site expliquent la grande richesse en espèces observées. Les pelouses et landes subalpines et alpines, ainsi que les falaises et éboulis, occupent la majeure partie du site. Localement, quelques prairies, pelouses et zones humides lui confèrent un intérêt particulier.
Outre son caractère naturel, ce site est le siège d’une activité pastorale ancestrale bien organisée, caractérisée par un usage différencié de l’espace fréquemment découpé en "quartiers" de pâturage. L’interdépendance de cette pratique avec les milieux qu’elle permet de préserver, est un facteur essentiel de compréhension de ces territoires d’altitude. Un travail en commun, entre le monde de l’environnement et le milieu agricole, semble aujourd’hui une nécessité afin de favoriser le maintien d’activités traditionnelles, garantes de la pérennité des habitats naturels ouverts et des espèces qui y sont associées.
Enjeux
Cinq enjeux majeurs liés à un objectif général de préservation des milieux tout en conciliant les activités humaines respectueuses, ont pu être mis en évidence :
Les échanges et discussions menés autour de ces enjeux ont abouti à des propositions d’actions variées, allant du suivi d’habitat à la réalisation d’équipements pastoraux, en passant par la sensibilisation et l’information.
Résumées au sein de « fiches actions » (lien vers « fiches-actions ZSC Pic Long »), ces différentes mesures peuvent ainsi avoir une portée locale ou beaucoup plus globale.
Les quartiers de fauche du site « Pic Long – Campbielh »
Granges du Campbielh |
Le quartier de granges de Campbielh à l'entrée du vallon représente l’enjeu majeur du site versant gédrois. Ce quartier de granges foraines constitue aujourd'hui un enjeu de conservation unique, tant du point de vue naturaliste qu’humain et paysager. Du fait des problèmes d’accessibilité à ce quartier situé à plus d’une heure de marche, la fauche est aujourd'hui pratiquement abandonnée, ainsi que l'utilisation des granges en intersaison qui allait de pair avec l'exploitation de ces zones intermédiaires. A ce jour, il ne reste plus qu’une parcelle fauchée sur ce quartier qui dénombre une quinzaine de granges.
La question qui se pose aujourd'hui est de savoir comment relancer une dynamique agro-pastorale sur ce quartier et comment garantir sa pérennité afin de ne pas assister à la perte de ce patrimoine.
L’entrée Natura 2000 est celle de la préservation des prairies de fauche de montagne, qui sont des milieux rares à ces altitudes et qui jouent un rôle majeur dans le maintien d’une diversité floristique et faunistique inféodée à cet habitat. Mais afin de parvenir à cet objectif environnemental, la prise en compte de la dimension humaine est un préalable à toute mesure de gestion, notamment dans un souci de pérennité dans le temps.