10/11/2016

Expérimentation de débroussaillage sur Landes à Genévrier (2010-2016)

Expérimentation

Aujourd’hui, une dynamique d’embroussaillement par le genévrier des estives est en place. Une expérimentation est menée pour pouvoir comparer deux méthodes de réouverture, le broyage et le brûlage, sur les plans pastoral, de la conservation des milieux (habitats de pelouses et enjeux cynégétiques), financier et paysager. Les facteurs de variation de l’étude sont : 

Le secteur retenu se situe sur la montagne de Pouey Boucou, à l’ombrée, à 1 800 m d’altitude. Il présente une forte pression pastorale (ovins et bovins).

Deux méthodes de réouverture ont été mises en place :

  • Le broyage, à l’aide de gros matériel et de petit matériel.
  • Le feu ; brûlage en plein pour les landes denses et pied à pied pour les landes piquetées.

Des suivis post-travaux ont été réalisés sur la base d’observations des troupeaux, d’enquêtes auprès des acteurs, d’analyse de chantier et de suivis de la végétation.

 

Les premiers résultats de cette expérimentation débutée en 2010 sont les suivants :

  • Impact paysager : la végétation herbacée reprend le dessus en quelques années. Cependant, elle reste partielle au bout de cinq ans après le brûlage. Plus de 30 % des rames calcinées par le feu sont encore en place dans la partie brûlée.
  • Moyens humains et financiers : Le brûlage peut être effectué quel que soit les contraintes logistiques (pentes, accès…). Cette méthode coûte moins cher, mais nécessite la mise en place d’une procédure administrative plus lourde. Le broyage par gros matériel est efficace et relativement rapide comparé à celui par le petit matériel. Cependant, il nécessite la présence d’une route carrossable.
  • Sur un plan pastoral : Augmentation générale de la valeur pastorale des pelouses, circulation et pacage des troupeaux dans toutes les parties réouvertes (broyage et brûlage).
  • Sur un plan de la conservation des milieux : Pas de différence notable entre les deux traitements, la végétation qui s’installe est sensiblement la même. Efficacité et durabilité des deux méthodes. Maintien des habitats de pelouse et d’une mosaïque de milieux à l’échelle du secteur favorable à la perdrix grise.

 

 

 

Des tendances à confirmer …

  • Développement des espèces ligneuses comme le framboisier ou la myrtille. L’abroutissement des bêtes limite ce phénomène.
  • Effet du pâturage peu marqué, excepté sur les légumineuses (espèces de lumière).
  • Augmentation de la biodiversité dans les parties non pâturées car les espèces végétales peuvent réaliser un cycle complet.
  • MAIS tendance à une inversion de dynamique de végétation avec un regain de la végétation ligneuse…

 

 

 

 

Il faut prolonger l’opération pour suivre la dynamique de végétation à plus long terme, et étudier l’effet du pâturage sur ce type de lande.

Une note de synthèse est disponible ici : synthese_finale.pdf .